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2022 Année blanche
Année blanche de publication, blog d’écriture à l’abandon. C’est le blanc très actif d’une vie confrontée au deuil et à l’urgence de vivre pleinement. Le blanc d’une page blanche où le précipité de l’encre n’a eu le temps de s’ancrer à la page des heures, jours et mois qui ont succédé le départ définitif d’elle. Des mots déposés ça et là, en vitesse, dans une survie d’après tremblement de terre où l’énergie se concentre sur le vivant, amputé, mais là, nécessitant présence et soins. La vocation d’accompagner d’autres que soi qui colle aux basques, à en oublier de reprendre son propre souffle. Année blanche d’une neige fertile recouvrant le terreau…
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« Quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour »
Texte ‘à la manière de’ VALERIE ROUZEAU, poétesse – VA OU , éd. LA PETITE VERMILLON « quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour… »Et retourner sur le manège pour un tour, le retourSans détour, détourer la photographieD’une vie au courage vert émeraudeDe cette maraudeNe garder qu’un ciel ouvertDe tourterelle, de coccinelle et clématites d’humeur champêtreLa toute petiteQuand je passeraiSera pétillante et drôle devenue,Tenue pour une amante tendrement endiabléeUne pédagogue philosophe des temps modernesDont les souffles ténusMais tenaces auront inspirésDe l’élan aux plus coriacesEt sortis plus d’une des cul-de-sac cachésDans le manègeEncore un tourPour un détour en poésieEn peau de bêteEn pot d’amnésiePour un…
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Corps et âme aux arts, citoyenne!…
Proposition d’atelier du jour: Prenez quelques magazines, découpez déchirez comme bon vous semble pendant 30′, assemblez, mettez vos images en scène et en espace sur une page de couleur de votre choix, collez. Il n’y a pas d’intention esthétique dans ce collage, il ne s’agit pas de chercher à ‘faire beau’, juste à laisser faire. Observez, et laissez les mots venir, laissez aller, sans contrôle. Ici le thème: ‘Corps et Sens’ variante: à plusieurs, donnez vous un thème, affichez vos collages, offrez vous des « titres et mots inspirants » sur des petits papiers repliés. l’auteur du collage pourra intégrer ces mots-cadeaux à son texte… Désir des arts De ses désirs prendre…
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Peau Aime…
« La poésie est une lettre d’amour adressée au monde » Charlie Chaplin, 1977 Pas d’autres mursPas d’autres choixQue d’endosser l’armureDe l’écriture Fêlure, brulûre, à toute allureAssure, perdure, cure, susurre, épure, dure,Mûre brisure, au fur et à mesureVoiture, pointure, censure, ceintureRature, Arthur, salissure, couture, épissure, fente. Bavure, bordure, ordure. Du « morterranée » à l’Espace LibertéDu sexe, du con, du culDes bites, des poils, des vulvesEt autres mots de peauxEn expansionEn suspensionAu-dessus du bureau de la maitresseSans suspicionMots-amants des bouches et oreilles tenduesBouche à boucheLèvres fenduesAmour des motsTraverse le pontS’accole au barSans toucher le fond. Pleine soiréeClownée de poésieCoquineS’encanaillerAme de marmailleQui vibreMaille à partirLibres mauxLibre mentIvres de motsA la nuitDe la poésie…
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Un escargot sur le balcon
Un petit escargotsur mon nouveau balcondandinait sa coquille.Sa lente ascensionDu rouge géraniumcalma le bleu en moi. Qu’avait-il à faire là?Et comment est-il arrivéSi haut sur mon balcon?Avait-il une raison?Le géranium? n’y est même pas resté! Non, instinctivement, il n’a fait que passer.Une vie au ralenti…Une de ces minutesQui en paraissent mille Qui aurait pu dire queSon bonjour matinalMe rendrait ainsiUn si joli sourire!
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Il nous restera ça…
l nous restera ça. Oui, tu vois, il nous restera ça. Au moins ça. Surtout ça. Plus que ça en fait. Il nous restera les sourires, les mains tendues, les larmes amères, les aubes fraîches… ça tu vois, c’est ce qu’il nous restera. Les petits matins qui se lèvent et délivrent des affres de la nuit. Les oiseaux. Il nous restera ça, les oiseaux. Leur indescriptible palabre et leurs chants rassembleurs, racoleurs. Les oiseaux. Il nous restera ça tu vois. Oui, tu vois, il nous restera le chocolat chaud, onctueux, tout attendri de cannelle, ça oui, il nous restera ça, le bois qui craque sous les pieds, l’eau qui ruisselle…